- ECCLÉSIASTIQUES (OFFICES ET MINISTÈRES)
- ECCLÉSIASTIQUES (OFFICES ET MINISTÈRES)ECCLÉSIASTIQUES OFFICES & MINISTÈRESLe terme «office» utilisé traditionnellement par le droit canonique désigne les principales fonctions, publiques et stables, exercées en vue des fins spirituelles de l’Église catholique. Aujourd’hui, on préfère parler de ministère (ministères de la parole, de la sanctification et du gouvernement pastoral). Dans un sens plus précis, le ministère sert à désigner l’office qui se distingue des simples charges. Jusqu’à une époque récente, les offices étaient l’apanage des clercs. Paul VI a accordé à des non-clercs la faculté d’assumer des fonctions publiques au nom de l’Église (motu proprio Ministeria quaedam du 15 août 1972).D’une manière générale, on distingue les offices divins, qui ont pour origine la mission fondamentale confiée à l’Église par Jésus-Christ, et les offices ecclésiastiques, créés par l’Église selon les besoins pastoraux. Dans le droit canonique, l’office ecclésiastique est surtout la fonction pour laquelle une détermination juridique a été portée. Héritage du passé, de nombreux offices sont liés à des bénéfices qui avaient pour fin d’assurer la subsistance de leur titulaire (par exemple, les paroisses). L’aspect patrimonial de l’office tend à disparaître au profit d’un statut financier ou temporel plus souple et mieux adapté aux circonstances. Les offices consistoriaux sont concédés par le pape (par exemple, les évêchés), tandis que les autres le sont en principe par l’évêque dans son diocèse.La distinction qui paraît la plus importante actuellement est plutôt celle qu’on fait entre les ministères ordonnés et les ministères institués. Les premiers sont fondés sur l’ordination (au diaconat, au presbytérat, à l’épiscopat), les seconds sur un mandat public confié par l’Église à des religieux non clercs, à des religieuses ou à des laïcs. Seuls, pour le moment, les premiers jouissent non seulement du pouvoir d’ordre (reposant sur l’ordination), mais aussi du pouvoir de juridiction. En principe, tout ministre ordonné doit avoir exercé, avant l’ordination, les ministères institués de lecteur et d’acolyte. Les femmes se voient de plus en plus explicitement offrir la possibilité d’exercer un ministère institué, ce qui leur était jusqu’alors interdit. Comme pour toute fonction publique, les offices ou ministères sont régis par des règles administratives du droit canonique qui ont trait à leur collation ou à leur cessation (par renonciation, privation ou punition), ainsi qu’aux divers aspects du statut des ministres. Le droit concernant les ministères est en pleine évolution, car les besoins de l’Église se transforment eux-mêmes de manière rapide. On s’efforce de plus en plus de les situer dans une vision générale qui leur donne leur véritable sens, celle d’une «Église ministérielle», c’est-à-dire vouée dans son entier au service du Royaume de Dieu.
Encyclopédie Universelle. 2012.